Inadmissible 1
1 - Inadmissible est de laisser les SDF survivre comme des animaux sans tanière.
Que faire?
Définir tout ce qui est nécessaire permettant de résoudre ce problème, sur un petit territoire donné.
Oublier les normes administratives qui bloquent l’assistance vitale. Avant de sauver un être humain, on ne remplit pas un formulaire.
Quel que soit le problème, il faut: des personnes capables, de l’argent (un peu), du matériel.
Le travail des personnes capables est un «équivalent d’impôt». Pour les «subordonnés», il s’agit aussi d’un «équivalent d’impôt». Quand le «subordonné» est un exclu, il touche une rétribution (remplacement d’allocation).
Les contribuables qui ne font pas le «travail civique» versent en argent la part d’impôt destinée à supprimer la misère.
Les entreprises fournissent des produits ou des services quand ceux-ci sont utiles aux exclus. Sinon, les entreprises versent en argent la part d’impôt destiné à supprimer la misère.
Le directeur de chaque «centre anti-misère» du «système anti-paupérisme» a seulement une obligation de résultat: tous les SDF doivent sans attendre bénéficier d’un logement personnel, avec une clé personnelle. Ne serait-ce qu’une cellule de moine, au début. Afin d’éradiquer la misère le plus économiquement possible, sa liberté est entière: aménagement de locaux désaffectés, réfection de bâtiments anciens, constructions neuves, assemblage de bungalows, groupement de mobil-homes neufs ou d’occasion, équipement et empilage de containers habitables, transformation d’abris de jardin, etc. Avant de respecter la réglementation administrative outrancièrement pointilleuse, on offre immédiatement un toit à toute personne qui en est privée. Sans limite de temps.
Dans une phase ultérieure, on étudie l’amélioration des logis pour les exclus. L’utilisation des «logements de secours» (simplissimes) doivent être temporaires.
Quand il s’agit d’une famille, les enfants doivent disposer d’un endroit calme pour faire leurs devoirs tranquillement.
Plus la nation compte d’enfants bien instruits, plus forte elle est.
Une famille bien notée aura accès aux logements d’exclus des quartiers convenables.
Dès que tous les exclus disposent d’un logement personnel, l’«organisme anti-pauvreté» s’attelle à l’amélioration de leur habitat: rénovation d’appartements dans des quartiers convenables, construction d’immeubles en zone moins excentrée…
Avec le «système anti-paupérisme», les retraités pourvus d’une bonne éducation, conservant leurs capacités physiques et mentales, grâce au «travail civique» équivalent d’impôt, restent longtemps utiles au pays. Ils aident les jeunes à se former. Ils leur transmettent des connaissances dans bien des domaines… Pensons à ces chefs d’entreprise capables de diriger les hommes vers des objectifs enthousiasmants, à ces cadres expérimentés qui, la retraite venue, n’ont plus l’opportunité de mettre leur compétence au service de la collectivité. Pensons à ces artisans, ces ouvriers, ces techniciens, etc., qui perdent leur savoir professionnel, dont pourtant la société française a encore besoin…
Avec le «système anti-paupérisme», pour les salariés du secteur commercial, le «travail civique» équivalent d’impôt se transforme en majoration du pouvoir d’achat (somme d’argent non déboursée comme impôt dont dispose alors le contribuable), telles des heures supplémentaires. Même chose pour les fonctionnaires.
Le «système anti-paupérisme» ne nécessite aucun financement d’Etat. Il ne comprend aucun poste de fonctionnaire. Pas de personnel surnuméraire, pas d’emplois dus au népotisme. Toutes les tâches prennent la forme de «travail civique» équivalent d’impôt. Aucune dépense inutile: aucune voiture(s) de fonction, pas de chauffeurs salariés, pas de logements de fonction, aucun local luxueux, aucun local non indispensable, nul besoin de publicité ni de communication, aucune publication de prestige, pas de réceptions fastueuses, pas de colloques inutiles, pas de défraiements généreux…
Grâce au «système anti-paupérisme», plus aucun être humain ne peut traîner dans les rues, sans toit, sans nourriture, sans chauffage l’hiver, en proie à la misère extrême.
Quand tous les habitants du pays sont assurés de bénéficier d’un logement décent, nombre de maux physiques et sociaux disparaissent.
Disparition de l’épouvante d’être jeté à la rue, qui rend malade. Ou qui rend fou.
La population pauvre, en meilleure santé, coûte moins chère à la collectivité.
La propagation de certaines maladies infectieuses dans toutes les couches de la société, dues à des conditions déplorables, se dissipent. Exemples: tuberculose, saturnisme par la peinture au plomb, parasites…
Finalement, en plus d’une justice morale respectée, dans cette affaire, tout le monde y gagne.
Une collectivité qui abandonne les personnes démentes à la rue est une collectivité malade. Une collectivité qui subit, le jour, divers dérèglements sociétaux. La nuit, c’est pire. Des désordres qui pourrissent la vie de l’«honnête homme».
L’homme nanti devrait pourtant comprendre qu’une grande partie de sa tranquillité d’esprit repose sur le calme d’esprit de ceux qui, aux alentours, l’ont dérangé.